Un couple participe à une organisation militante révolutionnaire qui s’engage dans des actions destructrices ou violentes au soutien de sa cause. Mais les circonstances changeantes poussent les membres de l’organisation dans la clandestinité. L’homme du couple est forcé de fuir et d’élever seul sa fille sous une identité différente. Seize ans plus tard, un colonel cherche à démanteler le réseau et à retrouver les disparus pour ses propres fins.

Le réalisateur Paul Thomas Anderson propose une adaptation cinématographique du roman Vineland de Thomas Pynchon qui mêle satire, comédie noire et suspense. Des échanges ponctués de jurons et quelques séquences abordant la sexualité avec une certaine absurdité ponctuent la première moitié du film, mais s’estompent par la suite. Des éléments violents occasionnels peuvent surprendre, bien que présentés sans grande insistance. En effet, par les choix de montage et de cadrage, notamment l’inclusion d’ellipses et de hors-champs, ces passages servent le scénario sans dominer le récit ni verser dans la complaisance. Le côté humoristique de l’ensemble vient également alléger le ton de la production.