Virginie possède deux personnalités bien distinctes : la première est gentille et veut que tout son monde soit heureux, la deuxième est déchaînée, extrême, et sans inhibition. La première prend presque toute la place et se manifeste par une compulsion à mentir constamment pour ne pas déplaire, et aussi, pour éviter tout inconfort chez ceux qui l'entourent. Virginie ment tellement qu'elle crée malgré elle un univers dans lequel tous ses mensonges deviennent la réalité.

Son mari Phil est loin d’être du même avis. Il a vu les conséquences de ce genre de mythomanie chronique il y a quelques années, lorsque toutes les fabulations itérées par son frère sont devenues réalité. Il craint que l’histoire ne se répète.

Ce long métrage québécois est la suite du film Menteur sorti en 2019. Sur un ton léger et humoristique, il raconte les aventures fantaisistes de personnages plongés dans un univers parallèle abracadabrant, créé par leurs mensonges. Les dialogues comportent des blagues avec des jurons, du langage irrévérencieux et quelques allusions sexuelles. De brefs passages dépeignent la consommation de drogues ou la pratique du nudisme de façon absurde et caricaturale. Enfin, une séquence, qui montre deux victimes blessées par des coups de feu, tranche avec le reste de la production et pourrait surprendre. Néanmoins, elle demeure traitée avec humour, n’a pas de conséquences durables et s’estompe rapidement au fil du récit rocambolesque.